Fondée sur la confrontation de diverses expériences de terrain (mise en place d’une agriculture « performante » et respectueuse de la qualité de l’eau à Vittel, élaboration d’un projet global de réaménagement d’un périmètre incendié en Cévennes, gestion des risques liés au ruissellement érosif dans le Pays de Caux) la réflexion de ce groupe a été essentiellement théorique et méthodologique. Elle s’est traduite par l’élaboration d’une « grille » de lecture susceptible de rendre compte de la complexité des phénomènes étudiés.

La première partie de ce texte présente succinctement les principes de construction de cette grille. Son application aux trois terrains particuliers retenus et la lecture transversale qu’elle en a permise nous ont conduits à identifier un certain nombre de « points critiques » des processus d’émergence de formes d’organisation appelées par un traitement en coopération des problèmes d’usages de ressources communes à une multiplicité d’acteurs.

Ces « points critiques » ont été ordonnés autour de trois thématiques : la constitution de collectifs d’acteurs pour la gestion des problèmes d’environnement, les formes et les fonctions de l’expertise à l’oeuvre dans cette gestion, et le territoire comme objet et motif de coordination. La présentation de ces thématiques fournit l’objet de notre deuxième partie.

Ces réflexions aboutissent, en conclusion, à évoquer rapidement le second aspect de nos préoccupations, celui des enjeux de la mise en place et de la gestion « délibérées » de dispositifs de coordination entre acteurs multiples.