Dans un contexte de transformations – et d’augmentation- des exigences auxquelles doivent répondre les agriculteurs, l’exploration de ce qu’ils éprouvent et expérimentent concrètement dans l’exercice de leurs activités est une voie privilégiée pour comprendre comment les choses se passent effectivement. Le point de vue adopté dans ce chapitre repose sur un certain usage de la notion de travail, selon Touraine (1973), lorsqu’il désigne comme « travail de la société sur elle même » le processus d’élaboration des orientations à partir desquelles in collectif se constitue et se met en mouvement. Compte tenu de la radicalité de la crise que traverse le monde agricole, l’action qu’ont à mener les agriculteurs.trices ne saurait être abordée simplement en termes d’adaptation . Elle comporte une part d’invention qui ne peut être appréhendée sans un modèle et des outils d’analyse pour saisir comment les agriculteurs peuvent modifier leurs façons de voir et donner corps à de nouvelles conceptions de leurs métiers. Bruno Lémery propose ici une grille de lecture du travail en agriculture particulièrement éclairante, qui questionne et renouvelle tout à la fois cette notion.
Référence :
LEMERY B., 2011. In : Béguin P., Dedieu B., Sabourin E. (Coord.), Le travail en agriculture: son organisation et ses valeurs face à l'innovation, Paris, Editions l’Harmattan.
Type de document :
Chapitre d'ouvrage
Nom de l'ouvrage / revue :
Le travail en agriculture: son organisation et ses valeurs face à l'innovation
Editeur :
L'Harmattan
Année :
2011
Auteurs :
Mots-clés :